🚀Lomig la fusĂ©e 🚀


09.01.2024 - Naviguer à plus de 16 noeuds à travers l'Atlantique peut se comparer à rouler tous phares éteints sur un champ de bosses en pleine nuit. 


A la recherche d'une prise sûre et d'un équilibre précaire, du clair de lune salvateur qui pourrait nous aider à anticiper, la cavalcade se fait violente, sauvage et sans répit.


Il faut cependant se nourrir, se reposer et Ă©tablir sa stratĂ©gie selon le dernier fichier mĂ©tĂ©o du jour. Il faut manƓuvrer, ne pas se laisser dĂ©passer et surtout ne pas lĂącher. Si l'on s'autorise le moindre rĂ©pit cela peut se payer au prix fort sur la ligne d'arrivĂ©e. Si l'Ă©puisement nous fait reporter une manƓuvre, alors ce sont des heures qui peuvent ĂȘtre perdues au classement, une fenĂȘtre de courants de ratĂ©e, une option mĂ©tĂ©o qui se referme.


Alors il faut s'attacher, une main pour le bateau et une main pour soi. Toujours. 

Il faut revĂȘtir son cirĂ© trempĂ© et partir au front. 

Se déplacer à genou pour rester le plus bas et le plus stable possible. 

Etre rapide mais calme. Efficace. 


Un coureur au large est un fabuleux funambule. 

En Ă©quilibre entre vitesse et contrĂŽle.

Entre exploit et casse matériel.

Entre joie et désespoir.


La maturitĂ© amĂšne la sagesse et l'expĂ©rience aide Ă  placer le curseur.Â